Bio
François Bruneau est un vidéaste autodidacte et passionné, animé par la certitude qu’on peut réaliser de grandes choses avec peu de moyens.
Ensorcelé par le cinéma et la musique pendant son enfance, François passe pour la première fois derrière un camescope à l’adolescence, pour filmer une fête nocturne tenue en secret dans le magasin de son père, imitant le style, le ton (et même les titrages) de l’émission télévisuelle française « Paris Dernière ».
Durant l’hiver 2002, il aide son ami Ben à terminer une dissertation visuelle sur la relation entre l’homme et la ville. Ils saisissent une DVcam et sillonnent les rues de Saint-Brieuc en voiture, tard dans la nuit, afin de capturer les images oniriques et fortement bruitées qui permettront d’embarquer le spectateur dans cette étrange expérience. Ils effectuent ensuite le montage sans le moindre matériel dédié – simplement deux magnétoscopes synchronisés manuellement et un câble analogique qui court depuis l’ordinateur pour ajouter la bande-son. Le résultat fait remporter à son ami la meilleure note du lycée.
Deux ans plus tard, Ben lui demande de co-réaliser son film suivant, qui explore toujours les interactions entre les êtres humains et le contexte urbain. François prend les rôles de caméraman et de monteur – cette fois avec des outils entièrement numériques, offrant au duo autant de liberté et de précision qu’ils le souhaitent dans l’assemblage des plans et les effets.
En 2005, l’arrivée du réseau social Flickr accompagne sa passion grandissante pour la photographie. Durant plusieurs années, il immortalise des lieux, des ambiances et des personnes – d’abord avec un compact rudimentaire, puis un bridge, avant de passer au reflex numérique.
En 2007, seul dans une chambre parisienne, il prend le risque de s’exposer à « La Jetée », court-métrage culte de Chris Marker. Cette expérience le marque profondément. Peu de temps après, il commence à rêver d’une histoire racontée en images fixes et en noir et blanc. Deux ans plus tard, il se trouve à Brest pour tourner « La Visiteuse ». Il se concentre sur l’écriture, le réalisation et le montage – confiant la prise de vue à son amie Valérie Baeriswyl.
2012 marque le retour de l’image mouvante comme centre d’intérêt. François se procure un Canon 5D Mark II d’occasion et commence à filmer des concerts privés, des cours de danse contemporaine, des ateliers créatifs et d’autres évènements. Ses talents de monteur lui permettent de livrer une série de petits films bien ficelés, retranscrivant fidèlement l’atmosphère de ces moments particuliers.
Son travail vidéo le plus abouti est une collaboration avec son ami de longue date Kevin Bidault, breakdancer et graffeur. Quatre jours durant, dans un entrepôt désaffecté quelque part en Bretagne, Kevin réalise une fresque dédiée à ses êtres les plus chers. François filme au plus proche des gestes – et pour la première fois avec une caméra stabilisée. L’intimidante quantité de rushes reste en sommeil pendant deux ans, jusqu’à ce qu’il prenne résidence dans un petit village de Cornouailles durant l’été 2016. C’est là qu’il cisèle les plans du court-métrage « Busta & Havka ». Quelques semaines plus tard, le projet terminé, des retours positifs l’encouragent à continuer à exercer son sens du cadrage et du rythme, tout en communiquant de plus en plus ouvertement sur son travail.
Actuellement, François plonge dans ses carnets de notes avec l’intention de revenir à l’expression narrative.
François Bruneau is an autodidact, passionate videographer who strongly believes that great work can be done with modest tools.
Irreparably bewitched by cinema and music in his childhood, François first took up a camcorder in his teenage years to document a late-night party held in secret in his father’s eyeglasses shop, stealing the style, tone (and even titles) from first-person French TV show « Paris Dernière ».
In the winter of 2002, he helped his friend Ben complete a visual essay on the relationship between man and city. Both grabbed a DVcam and roamed around Saint-Brieuc, Brittany in a car at night to capture dreamy, hi-iso noise material which enabled to complete the vision. They went back to François’ room, where editing was performed without any kind of dedicated hardware – just two manually-synchronized VCRs and a couple of analog cables running from his PC to hook up the soundtrack. The result earned the top grade at his friend’s high school.
Two years later, François was tapped as co-director of Ben’s next video essay, a continuation in exploring how humans interact with the urban setting. He took cameraman duty, as well as editor – this time using a fully-digital workflow, granting the pair as much freedom and precision as they wanted with cutting and effects. Again, the short experimental film garnered praise at Ben’s architecture school.
In 2005, the social network Flickr catalyzed an intense passion for still photography. Over a couple of years, François captured places, moods and people – gradually improving his gear from a rudimentary compact camera, to bridge camera, and finally a DSLR.
In 2007, another permanent brain damage occured as François was exposed alone in his Parisian room to the cult short film « La Jetée » from Chris Marker. Time and women would never be the same again. It did not take long for him to start dreaming about a story told in black and white still images, and a couple of years later he was in Brest, France, shooting « La Visiteuse ». This time he focused on writing, directing and editing – leaving the photography to his friend Valérie Baeriswyl.
2012 marked the return of moving pictures as François’ main creative interest, as he acquired a second-hand Canon 5D Mark II DSLR and started shooting private concerts, contemporary dance classes, DIY workshops and social events. His editing skills enabled him to turn the rushes into short, tight videos which vividly captured what it was like to witness these moments.
His most ambitious effort yet came from a shared vision with his long-time friend Kevin Bidault – turned breakdancer and graffiti artist. For four days on location in rainy Brittany, Kevin would perform, and François would capture – this time with a proper stabilizing camera rig. The massive amount of footage remained dormant for two years, until François set residence in a small Cornwall village in the summer of 2016 – where he patiently extracted the stark, tense shots that would constitute « Busta & Havka » – a performance video dedicated to Kevin’s dearest beings. Strong positive feedback on the film encouraged him to keep building upon his sharp eye for framing and instinctive sense of rythm, while increasingly opening up about his work.
Currently, François is diving into his notes with the firm intention of going back to storytelling.